Le Plan Épargne Retraite : un outil essentiel pour anticiper l’avenir

Le Plan Épargne Retraite (PER), créé en 2019 dans le cadre de la loi Pacte, s’inscrit dans une dynamique de simplification et de modernisation des dispositifs d’épargne en France. Face aux incertitudes autour du système de retraite par répartition, le PER devient un outil clé pour compléter ses revenus et maintenir son niveau de vie une fois à la retraite.

Un système de retraite en mutation : un contexte qui favorise le recours au PER

En France, le système de retraite par répartition repose sur la solidarité intergénérationnelle, mais il est sous tension. Avec seulement 1,7 actif pour 1 retraité aujourd’hui (contre 4 pour 1 dans les années 1960), le vieillissement de la population rend ce modèle de plus en plus fragile.

La réforme des retraites de 2023, avec notamment le relèvement progressif de l’âge légal de départ à 64 ans et la durée de cotisation portée à 43 ans, accentue la nécessité pour les actifs de diversifier leurs sources de revenus futurs.

Selon une étude récente, 74 % des Français pensent que leur pension de retraite sera insuffisante pour vivre correctement (Baromètre 2022 de l’épargne). C’est dans ce contexte que le PER s’impose comme une solution incontournable.

Qu’est-ce que le Plan Épargne Retraite (PER) ?

Le PER remplace plusieurs anciens produits (PERP, Madelin, Article 83) pour proposer une enveloppe unique et plus flexible. Il peut être souscrit à titre individuel ou via un cadre collectif en entreprise.

• Avantages fiscaux à l’entrée : Les versements volontaires sur un PER individuel sont déductibles du revenu imposable, dans la limite d’un plafond fixé chaque année.

• Gestion flexible : Les épargnants peuvent choisir entre gestion pilotée ou libre, avec une large gamme de supports (fonds euros, unités de compte).

• Options à la sortie : Le PER offre une grande flexibilité, avec la possibilité de récupérer son épargne en capital, en rente viagère, ou une combinaison des deux.

Les limites du PER : un placement long terme

Malgré ses avantages, le PER comporte certaines contraintes :

1. Blocage de l’épargne : Les sommes versées ne sont disponibles qu’au moment de la retraite, sauf cas exceptionnels (achat de la résidence principale ou accidents de la vie).

2. Fiscalité à la sortie : Les versements déduits à l’entrée sont soumis à l’impôt sur le revenu lors du retrait, tandis que les plus-values sont taxées au prélèvement forfaitaire unique (30 %).

3. Risque financier : La performance du PER dépend des supports choisis, ce qui peut exposer à des fluctuations de marché.

   
   
   
   

Fiscalité du PER : ce qu’il faut retenir

Sortie en capital	Sortie en rente viagère
Versements déduits à l’entrée : Imposition au barème de l’IR.	Montant total de la rente : Imposition au barème de l’IR après abattement de 10 %.
Plus-values : PFU à 30 %.	Fraction imposée selon l’âge au début de la rente (40 % si 60-69 ans).

Quand ouvrir un PER ? L’importance de la durée de capitalisation

Le facteur temps est déterminant pour optimiser son effort d’épargne. Voici un exemple concret :

Profil	Yanis (41 ans)	Lina (55 ans)
Capital final visé	150 000 €	150 000 €
Effort mensuel brut	289 €	1 096 €
Effort mensuel net	202 €	767 €
Total des versements	93 232 €	128 368 €
Plus-value générée	56 768 €	21 632 €

Plus on commence tôt, moins l’effort financier est important.

Conclusion : un atout indispensable pour préparer sa retraite

Le Plan Épargne Retraite se positionne comme un levier essentiel pour les actifs souhaitant sécuriser leur avenir financier face aux défis du système de retraite. Flexible, fiscalement attractif et adapté aux besoins de chacun, il répond à une problématique clé : maintenir son pouvoir d’achat et sa qualité de vie après la fin de sa carrière.

Pour en tirer le meilleur parti, il est conseillé de s’entourer d’un professionnel de la gestion de patrimoine, afin de choisir les options les mieux adaptées à ses objectifs.

Et vous, avez-vous déjà pensé à ouvrir un PER ?